Les acouphènes sont souvent perçus comme un trouble auditif inhérent à la perte auditive ou à une altération de l’appareil qu’est l’oreille. Pourtant, un aspect psychologique beaucoup moins connu apporte une nouvelle façon d’appréhender les acouphènes : ces troubles auditifs puiseraient leur source dans la gestion physiologique inconsciente, sous le regard de la relation corps/esprit…

chien triste avec des grandes oreilles

Les acouphènes sont-ils un message de l’inconscient?

Avant de penser physiquement au son, et au bruit, l’acouphène (ou l’expérience de l’acouphène) ne pourrait-il pas être une information, un message de l’inconscient qui s’appuie sur le canal auditif  ?

De nombreux patients rapportent une augmentation des sensations ou des perceptions d’acouphènes dès lors qu’ils sont soumis à des fluctuations de leurs émotions ou de leur états psychologique.

Il est démontré qu’un stress émotionnel ou une atteinte psychologique peuvent entrainer une augmentation significative des acouphènes.

Ce lien de causalité est par ailleurs régulièrement confirmé par des études cliniques (comme celles du professeur Josef P. Rauschecker et du professeur Fatima Husain

source : https://www.traiter-acouphenes.fr/l-acouphene-peut-il-apparaitre-suite-a-un-choc-emotionnel/

Stress, acouphènes et filtrage du cortex

Ce n’est pas au sens direct de message mais peut être au sens de dérèglement de l’encodage des informations que les acouphènes psychologiques pourraient prendre leur source :

Des études montrent que l’encodage des informations auditives parasites émises par les cellules de l’oreille serait mal filtré par le cortex en raison par de stress, l’anxiété et ou la dépression.

Tout ce passe au niveau du système limbique du cerveau humain. Ce système, dont fait parti le cortex cérébral, est le centre de gestion physiologique et psychologique et de vos émotions, de la mémoire, la douleur, du plaisir…

Tout est contrôlé par des fonctions inconscientes qui vont traiter et réguler des millions d’informations chaque jour en quasi temps réel pour maintenir un état d’adaptation parfait du corps à son environnement, dont l’environnement sonore évidemment.

Les cellules de l’oreille d’un acouphénique enverraient des informations parasite qui, en temps normal, seraient traiter par le cortex comme des bruits parasites et donc filtrer pour ne pas produire d’acouphènes.

Mais l’impact d’un stress ou de psychopathologie comme la dépression inhiberaient ces capacités de filtrage du cortex à distinguer un bruit parasite d’un autre son et l’acouphène apparaîtrait.

L’acouphène indique-t-il donc un dysfonctionnement émotionnel ?

A l’instar de la douleur, l’acouphène est donc le signe que quelque chose ne va pas. Une somatisation d’une perturbation psychologique ou émotionnelle entraine un phénomène physique.

En ce sens, l’acouphène est parfois le signal d’alerte d’une exposition intensive au stress, à l’anxiété ou à la dépression et nous renvoie à des questions plus profondes sur notre environnement, nos choix et nos valeurs…

D’ailleurs, nous n’avons pas tous le même seuil de tolérance à la gestion des émotions.

Certaines personnes sont plus sensibles et ne possèdent pas une latitude d’adaptation aussi importante que d’autre, en partie dût à des facteurs génétiques.

Par déduction, les acouphènes auraient donc aussi une prévalence génétique indirecte.

La combinaison de facteurs génétiques, physiologiques et psychologiques peuvent donner alors une équation à trois dimensions de l’acouphène.

Fréquemment, aujourd’hui, de plus en plus de patients atteints d’acouphènes se tournent vers des thérapies et demandent un soutien psychologique dans le cadre de cette problématique.

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